C’est bien connu, la nature est bien faite. Tous les animaux, toutes les plantes ont une fonction précise dans leur biotope et sont les garants d’un fragile équilibre. Il y a néanmoins une bestiole dont on se demande toujours à quoi elle sert : le moustique.
Vecteurs de maladies mortelles dans les régions tropicales, pollueurs de sommeil un peu partout, on cherche encore ce qui nous retient de vouloir exterminer les moustiques (toutefois il est bon de préciser que certaines espèces ne piquent pas et que d’autres permettent la pollinisation).
Même les scientifiques en veulent aux moustiques. Une récente publication révèle qu’en 2009 le laboratoire de recherche Oxitec a procédé à un lâcher de moustiques génétiquement modifiés aux îles Caïmans. Leur objectif était de réduire la population locale de moustiques dans cette région où la dengue sévit durement.
Ces moustiques génétiquement modifiés sont porteurs d’un gène mortel. Ils ont précédemment été maintenus en vie en laboratoire grâce à un antibiotique. Mais en se reproduisant dans la nature, ils transmettent ce gène mortel à leur descendance, qui meurt.
Mais tout semblait un peu trop simple. Leur initiative est largement critiquée par la communauté scientifique. Les tests dans la nature auraient été précipités et Oxitec n’aurait pas pris le temps de mesurer les conséquences de son acte, sachant que les mosquitos modifiés ne peuvent plus être retirés de la nature.
Et apparemment ils avaient raison de se faire du mouron : selon un entomologiste américain, 3,5% de la progéniture des moustiques porteurs du gène mortel survivraient. Des moustiques génétiquement modifiés dans la nature, pas vraiment rassurant…