L’humour des journalistes de Charlie Hebdo ne fait visiblement pas l’unanimité. Les locaux parisiens du quotidien satirique ont été en partie détruits dans la nuit de mardi à mercredi par un incendie.
Le feu est parti suite au jet d’un cocktail Molotov sur la devanture des locaux, et il a fait fondre le réseau informatique.
L’attaque du bâtiment a été suivie d’une attaque virtuelle, puisque à sept heures et demie du matin, le site internet du journal a été piraté. On trouvait alors en page d’accueil du site une photo de la Mecque pendant le pèlerinage et un message de protestation contre le journal, en anglais et en turc.
Même si rien ne justifie cette attaque, on devine que la ligne rédactionnelle un peu osée, adoptée lundi par le journal est à l’origine de cette attaque.
Suite à la victoire du parti islamiste Ennahda aux élections tunisiennes, le journal satirique avait décidé lundi de se renommer « Charia Hebdo » et de confier les rênes du journal à un rédacteur en chef fictif nommé Mahomet.
Représenté en une, Mahomet annonçait la couleur : « 100 coups de fouet si vous n’etes pas morts de rire! »Cette affaire rappelle évidemment l’affaire des caricatures dans les journaux danois qui avait déclenché d’importants mouvements de protestations dans de nombreux pays à majorité musulmane.
En 2006, Charlie Hebdo avait été relaxé suite à des poursuites pour injures à l’Islam.