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Charia en Libye : la classe politique française réagit

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Hier, le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon a fait un rapide détour en Libye, où il est resté quelques heures.Ce passage éclair intervient deux jours seulement après la nomination d’Abdel Rahim al-Kib au poste de président du conseil exécutif du Conseil national de transition (CNT). Ce même CNT, qui dès le premier suivant la chute du régime Kadhafi a annoncé l’instauration de la charia en Libye. Elle servira d’ailleurs de base à la constitution du droit libyen.

Les recommandations du secretaire général n’ont pas filtré mais sa première visite en Libye traduit un certain embarras des Nations Unies face à l’arrivée de la charia dans le pays. Et la mise en place de la charia en Libye n’inquiète pas seulement les Nations Unies. Les réactions de la classe politiques françaises ont été relativement nombreuses à ce sujet.

Pour le ministre des affaires étrangères Alain Juppé,  « c’est au peuple libyen qu’il appartient de choisir son destin dans des élections libres », mais il a prévenu que « la France sera vigilante au respect des valeurs démocratiques ».

Il s’est globalement montré rassuré, déclarant que la charia est appliquée «dans un grand nombre de pays arabes dont certains sont des pays qui respectent les fondements de la démocratie».

Au Parti socialiste, les réactions se veulent un peu plus tempérées. Même si elle s’est félicitée de l’arrivée au pouvoir du Conseil national de transition, Martine Aubry a reconnu que «les déclarations du président du CNT sur la charia ne peuvent qu’inquièter». 

Benoît Hamon, le porte-parole du parti, est également soucieux, déclarant que «le gouvernement libyen a pris des mesures qui ne correspondent pas à l’idée que je me fais de l’égalité des droits». Mais il ne doute pas des capacités du peuple libyen à prendre la voie de la démocratie.

De son côté, la présidente du Parti chrétien démocrate, Christine Boutin, s’est montrée clairement pessimiste sur la mise en place de la charia en Libye.

« La charia me fait froid dans le dos » a déclarée Christine Boutin qui se pose notamment des questions sur  la condition des femmes en Libye.

Pour elle, l’application de la charia en Libye est « très inquiétante pour le monde arabe…la charia ce n’est pas la démocratie » tranche Christine Boutin.

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La Rédaction