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Tueurs des kebabs : les néonazis qui ont terrorisé l’Allemagne

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Entre 2000 et 2006, neuf personnes d’origine étrangère ont été abattues de sang-froid dans des restaurants de kebabs. Les principaux suspects de ces crimes racistes, un groupe néonazi, ne devraient plus sévir. Deux de ses membres, Uwe Mundlos et Uwe Böhnhardt se sont donnés la mort par le feu, Beate Zschäpe s’est rendue aux policier et une quatrième personne a été interpellée hier à Hanovre.

Les policiers ont retrouvé l’arme du crime, un pistolet ayant appartenu à une policière dont ils sont sûrement responsable de la mort.

La police a mis la main sur une vidéo de revendication dans laquelle le groupuscule se fait appeler NSU (underground national socialiste) et revendique la série de meurtres raciste qu’ils ont baptisée « opération brochette de kebab ».

Le gang finançait ses actes par des braquages de banques et  il est également soupçonné de deux attentats ayant fait plusieurs dizaines de blessés.

L’Allemagne est aujourd’hui particulièrement traumatisé par cette affaire, notamment compte tenu de l’impuissance des policiers à faire face à ces massacres odieux, malgré la mobilisation de 130 enquêteurs et l’interrogatoire de 11.000 suspects.

Dans les journaux locaux, le gang nazi est qualifié de « Fraction armée brune », une allusion  aux heures les plus noires du pays, et le ministre de l’intérieur a pour la première fois depuis la fin de la seconde guerre mondiale évoqué l’existence de « terrorisme d’extrême droite ».

Curieusement les néonazis responsables de cette vague de crime n’avaient pas été interrogés alors même qu’ils étaient fichés par la police. Officiellement ils étaient en cavale depuis 1998 avec de faux papiers

L’affaire devient même politique et les reproches fusent de toute part pour s’offusquer des graves manques constatés dans la résolution de cette enquête.

Les meurtres racistes ne sont pas uniquement une spécificité allemande. En France, l’un des épisodes les plus marquants de ce type remonte à 1973, année au cours de laquelle une cinquantaine de magrébins ont été assassinés suite au meurtre d’un chauffeur de bus par un immigré algérien.

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La Rédaction