À priori le narcissisme est plutôt un vilain défaut. Mais quand on bascule dans le monde impitoyable de l’entreprise, il en est autrement.
D’après une enquête menée par les professeur de l’école de commerce IMD de Lausanne, les PDG avides de louanges et de félicitations ont plus de chance de prendre des décisions audacieuses et de maintenir leur entreprise au top de l’avant-garde et de l’innovation.
À contrario, les patrons plus en retrait hésitent à prendre des décisions importantes, et ont tendance à se figer dans l’inertie à des moments où l’entreprise aurait besoins d’opérer des changements radicaux.
« Nous avons découvert le bon côté du narcissisme. Il peut servir de catalyseur pour prendre des risques et pour innover. Les PDG vaniteux démontrent leur habileté à agir grâce à leur confiance suprême au moment où d’autres sont plus timides », déclare le professeur Albrecht Enders. « Les narcissistes peuvent être agaçants et même très égocentriques, mais ils peuvent être le meilleur pari quand des actions courageuses et non conventionnelles sont nécessaires pour sauver une organisation. »
Plusieurs critères ont été retenus par les professeurs pour menée cette étude : la présence et la taille de la photo du PDG sur le rapport annuel, le nombre de mentions du nom du PDG dans les communiqués de presse, et l’écart entre la salaire du PDG et celui du second cadre le mieux rémunéré de l’entreprise.
L’égocentrisme et le sentiment de sécurité de votre grand patron vous agace ? Ne lui en voulez pas trop car s’il est comme ça, c’est probablement pour le bien de l’entreprise.