Après la candidature de François Bayrou, un deuxième centriste se présente aux présidentielles 2012. Le président du Nouveau Centre Hervé Morin a annoncé sa candidature sous le pont de Normandie, dans sa région natale.
Dans son discours, l’ancien ministre de la défense du gouvernement Fillon a insisté sur les valeurs de la vérité, de la modernité, du progrès et de l’égalité.
Dans la pure tradition du centre libéral, Hervé Morin, fils d’un dirigeant d’une entreprise de maçonnerie, a défendu l’entreprise et plus particulièrement les PME.
Hervé Morin n’a clairement pas caché qu’il ferrait son marché électoral parmi les classes moyennes, « ces français qui ont le seul tord de n’être ni riche, ni très pauvres », dont il s’est présenté comme le défenseur.
Pour les séduire, il met en avant une « troisième voie ». Hervé Morin affirme ne pas être comme les socialistes, dont l’expression de l’égalité est « un assistanat permanent », tout en critiquant les niches fiscales soutenues par la droite qui « permettent aux très riches de payer moins d’impôts que les classes moyennes ».
Hervé Morin a insisté sur l’importance de réduire les différences statutaires entre privé et public, proposant notamment le système des 37 heures de travail hebdomadaire pour tous, et sans augmentation de salaires pour les personnes déjà aux 35 heures.
Concernant l’éducation, il propose un allégement des programmes scolaires et se veut partisan d’un système à l’allemande, avec maths et français le matin, et activités physiques et artistiques l’après-midi.
Hervé Morin s’est aussi présenté, et il n’est pas le premier, comme le candidat de l’exemplarité : Il propose que tout élu « condamné pour un délit politico-financier soit inéligible à vie ».
Pour l’instant les sondages lui donnent entre 0,5 et 1% d’intentions de vote (liens figaro) et il ne bénéficie même pas d’un soutien sans faille au sein de son parti. Certains membres du Nouveau Centre qualifient sa candidature de « suicide politique ». Cela risque d’être dur de convaincre les français pour celui qui n’arrive même pas à avoir l’adhésion franche des siens.