On ne l’attendait plus trop. Les dernières rumeurs faisaient plutôt état de son ralliement au camp UMP. Mais Dominique de Villepin a fini par annoncer sa candidature aux élections présidentielle de 2012, hier soir au micro de Claire Chazal pendant le JT de TF1.
«J’entends défendre une certaine idée de la France…, j’ai une conviction : le rendez-vous de 2012 sera le rendez-vous de la vérité, du courage et de la volonté ».
Celui qui se revendique comme « Gaulliste indépendant au dessus des partis » a donc finalement écarté l’appel du pied de son ancien parti, lancé par la voix de Xavier Bertrand, « Dans ce moment précis, on a besoin de tous les talents de toutes les énergies ».
Finie la tentative d’amadouement. L’UMP contre-attaque sèchement. Il faut dire que même si De Villepin ne réunit pas plus d’1 % d’intentions de votes, cette candidature risque d’effriter la droite, tout comme le Modem. Nadine Morano invite Dominique de Villepin à retirer sa candidature, qui selon la députée Valérie Rosso-Debord risquerait de provoquer « un 21 avril à l’envers » (en substance, un deuxième tour Hollande/Le Pen).
Mais avant de pouvoir titiller sans ancien camp, la première mission de Dominique De Villepin, et non des moindres, sera de réunir les 500 signatures des maires nécessaires pour pouvoir vraiment se présenter à la présidentielle. Pas vraiment la bonne période pour le faire, tant les grands partis font la chasse aux petits candidats.