Les choses finiraient par bouger en Chine. Alors que le pays poursuit son développement économique, la croissance est pourtant loin de profiter à tous.
Mais les Chinois semblent de plus en plus se mobiliser pour défendre leurs droits sociaux. En témoigne les récents mouvements de grève auxquels ont participé des milliers d’ouvriers chinois ces derniers jours.
Lundi, 8.000 employés d’une usine LG de Nanjing sont entrés en grève, protestant contre le fait que les salariés coréens du même site aient reçu des primes de fin d’année supérieures aux leurs (pour précision LG est un groupe coréen).
Pendant une réunion avec le médiateur désigné par les autorités, des grévistes n’ont pas hésité à critiquer le syndicat officiel, jugé « inutile ». Cette remarque qui passerait pour complètement anecdotique en France est une véritable bravade en Chine, pays où les syndicats indépendants sont interdits car considérés comme une menace pour le pouvoir. Seul existe un syndicat officiel, aux mains du régime.
Les paysans ne sont pas en reste. Au cours du mois de décembre, un mouvement massif a touché Wukan, dans la même province. Les pays protestaient contre la saisie de terres.
Enfin, une grève massive a également eu lieu à Shanghai, au sein d’une usine du groupe électronique Hi-P International. Signe que les temps changent, les ouvriers protestaient contre la délocalisation de leur usine…