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Selon l’ASN, aucune centrale nucléaire ne doit fermer

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L’autorité de sûreté nucléaire vient de remettre les conclusions de son audit sur les 58 réacteurs du parc français lancé à la suite de la catastrophe de Fukushima.

Enseignement majeur de cet audit, les centrales françaises présentent toute un niveau de sécurité suffisant pour continuer à fonctionner, et aucune d’entre-elles ne devra fermer.

Cependant l’ASN a demandé au gouvernement de mettre en place un certain nombre de mesures de sécurité au cours des prochaines années, sur l’ensemble des centrales françaises.

Ces investissements seront surtout destinés à faire face à des situations extrêmes, ce qui montrent bien que les enseignements de Fukushima ont été tirés.

Le détail des mesures :

– Un noyau dur : les centrales devront mettre en place un ensemble de dispositions matérielles et organisationnelles (centre de gestion de crise « bunkérisé », groupe électrogène d’ultime secours…), pour maintenir les fonctions principales de la centrale en cas de situation extrême.

– « Une force d’action rapide nucléaire » : proposée par EDF, la création d’une équipe spécialisée dans les réactions d’urgence est rendue obligatoire par l’ASN.

– Création de piscines pour stocker le combustible usé en cas d’accident : elles permettront de refroidir le combustible et de limiter sa radioactivité. L’absence de ce types de piscine a été un facteur aggravant à Fukushima.

– Mise en place d’un dispositif de protection des nappes phréatiques

– Mieux spécifier le rôle des sous-exploitants, et leur contrôle par les exploitants des centrales

– Modification et renforcement des référentiels de sûreté en cas de catastrophes naturelles. L’ASN demande notamment à renforcer l’étanchéité des locaux.

Certaines mesures concernent seulement des sites en particulier : les sources d’alimentation en eau de La Hague devront être renforcées, certaines centrales devront améliorer leurs dispositifs d’éventation-filtration par rapport au risque sismique. Enfin des matières fissiles devront être évacuées d’un des sites de Cadarache vers une installation conçue pour résister aux séismes.

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La Rédaction