Le tsunami qui a frappé le Japon le 11 mars a eu pour conséquence la recrudescence des fiançailles et des mariages, ce qui n’est pas pour déplaire aux bijoutiers et aux joailliers.
Le directeur général de Cartier, Christophe Massoni, a observé que les alliances et les bagues de fiançailles se vendaient comme des petits pains dans les trente-deux boutiques de l’Archipel. Dans la boutique de Ginza, le quartier le plus réputé de la capitale, ce n’est pas moins de 10 000 visiteurs qui affluent le weekend.
Dans le magasin Louis Vuitton de Sendai, les fidèles de la marque sont venus se réchauffer le cœur et faire quelques achats pour se remettre de la catastrophe. La marque de LVMH a décidé de choisir le Japon pour le lancement, en avant-première, de sa collection d’alliances dessinées par Lorenz Baümer. Le designer est connu pour avoir collaboré avec de nombreuses maisons de luxe, notamment Guerlain.
Au Japon, l’industrie du luxe n’était pas au meilleur de sa forme avant la catastrophe et subissait les revers d’une sévère récession économique, accentuée par la faillite de la banque américaine Lehman Brothers fin 2008. Le Japon qui occupe la deuxième place sur le marché mondial du luxe après les Etats-Unis, était devenu l’unique pays riche de la planète où le luxe ne faisait pas bonne figure.
Mais cette malheureuse particularité fait partie du passé. Au début de l’année 2011, les acteurs du luxe avaient enregistré un début encourageant de reprise. Le tsunami a évidemment d’abord balayé tous les espoirs. Il semblerait en fait qu’il ait permis au secteur de rebondir.