Depuis quelques années, la vie d’un homme ne semble plus avoir beaucoup de valeur au Mexique. De 2006 à aujourd’hui, 46.000 vies sont tombées dans ce pays dans le cadre des violences liées au trafic de stupéfiants.
La violence est telle que les autorités ne peuvent pas faire grand-chose pour la contenir, même au cœur des prisons. Mercredi, dans la prison au nord-est du pays, 31 personnes sont mortes dans un gigantesque règlement de compte entre cartels.
D’après les premiers éléments rapportés par la presse locale, la rixe aurait opposé le cartel du Golfe, qui et le cartel des Zetas, mené par d’anciens militaires.
Un groupe de détenu aurait fait irruption dans une zone de la prison où ils sont interdits d’accès, pour s’attaquer à la bande rivale.
Les gardiens n’étant pas en mesure de contrôler la situation, seule l’intervention de la police et de l’armée ont permis le retour à la normale.
La prison Santa Amalié, située dans la ville d’Altamira, est conçue pour héberger 2000 détenus mais elle en accueille en réalité environ 3000. Les règlements de compte et évasions spectaculaires y sont communs, comme dans la plupart des établissements pénitentiaires de l’Etat de Tamaulipas.