L'Echo

De la favela à la tête d’un géant pétrolier : Maria das Graças Foster

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Les femmes ne sont pas légion à la tête des multinationales. Encore moins à la tête des grands groupes énergétiques. Mais on peut difficilement imaginer tous les obstacles que Maria das Graças Foster a dû franchir pour parvenir au poste de présidente de Petrobras, le cinquième groupe pétrolier mondial.

Une position que cette ingénieure de formation âgée de 58 ans occupera à partir de début février, après avoir passé tous les échelons au sein du groupe.

C’est dans une favela de Rio que Maria das Graças Foster grandit jusqu’à l’âge de 12 ans. Au cours de son enfance, elle est confrontée à la violence domestique.

A huit ans, elle est contrainte de ramasser du papier et boites d’aluminium dans la rue. La jeune Maria les vend pour aider sa famille et pour s’acheter du matériel scolaire.

Cette enfance difficile n’empêchera pas cette femme courageuse de réussir de brillante étude en économie et en chimie.

Son parcours au sein de Petrobras sera à l’image de son parcours personnel. « J’ai franchi tous les échelons dans cette compagnie. Je ne me suis pas réveillée subitement directrice du secteur Gaz et énergie » a déclaré Maria das Graças Foster en 2007. Elle a intégré le groupe en 1978 en tant que stagiaire.

Celle qui est  surnommée « la dame de fer du pétrole » doit sa réussite à une volonté sans faille, à des qualités de gestionnaire intransigeante et à son expertise technique. 

Sa nomination était d’ailleurs très désirée en interne, son prédécesseur Sergio Gabrielli étant très critiqué pour son manque d’expérience dans le secteur énergétique.

Maria das Graças Foster aura pour mission de redresser Petrobras, première entreprise du Brésil, mais dont les derniers résultats sont décevants. Cinquième groupe pétrolier mondial, Petrobas était encore numéro trois en 2010.

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La Rédaction