Les buzz !

PS/UMP : les nouvelles têtes de la campagne présidentielle

guillaume_peltier

A peine ou pas encore quadragénaires, plusieurs nouvelles personnalités commencent à apparaître, à gauche et à droite. Des têtes pensantes qui auront un impact certain sur la campagne présidentielle de leur candidat.

Guillaume Peltier :

Membre de la cellule riposte, le groupe chargé d’élaborer les argumentaires et les formules chocs pour contrer le PS, Guillaume Peltier est la valeur montante de l’UMP. Au vu des nombreux surnoms qu’on lui a donné (« coqueluche de la droite », « Monsieur Sondage », « la nouvelle boîte à idées de l’UMP »), on devine qu’à seulement 35 ans, Guillaume Peltier occupe déjà une place prépondérante dans le dispositif de campagne de Nicolas Sarkozy. Et son intelligence semble faire l’unanimité à droite et auprès des médias.

Pourvoyeur de phrases chocs, Guillaume Peltier est notamment à l’origine des formules, « l’hyperparlement » employé par Jean-François Copé,ou  » les profiteurs du haut et les profiteurs du bas » repris par Laurent Wauquiez.

Créateur d’un magazine numérique « la lettre de l’opinion » en 2008, il fait également bénéficier au parti présidentiel de son expertise en sondage. A cet égard, il a été nommé secrétaire national de l’UMP en charge des études d’opinion et de sondages début janvier.

Expert en maniements des mots et des chiffres, Guillaume Peltier n’en est pas moins un homme de terrain. Il représentera l’UMP aux prochaines législatives à Tours, dans la première circonscription d’Indre et Loire, à Tours où il dirige une société.

Salima Saa :

C’est ce qu’on appelle une ascension express. Introduite par Jean-François Copé, Salima Saa a rencontré Nicolas Sarkozy pour la première fois seulement en octobre. A cette occasion elle exprime son désir de s’engager directement aux côtés du président, visiblement convaincu par le dynamisme et le culot de cette femme de quarante ans.

Le 11 janvier, Jean-François Copé la nomme secrétaire nationale du parti en charge du développement urbain. Auparavant, Salima Saa, membre du haut Conseil à l’intégration depuis 2009, a été chef d’entreprise (elle monte une start-up en 2000 revendue en 2002), et travaille désormais comme directrice commerciale de Saur,  un grand groupe spécialisé dans la gestion de l’eau et des déchets.

Certains médias rapportent que le président veut faire de cette fille de harkis « sa nouvelle Rachida Dati », une comparaison évidemment en grande partie liée à l’origine maghrébine des deux femmes, mais aussi à leur élégance et leur ambition. Mais celle qui lutte contre les préjugés au quotidien – elle est à la tête de l’Agence pour la cohésion nationale et l’égalité des chances – n’apprécie guère la comparaison.

A la presse, elle répond qu’elle s’inspire davantage de Nathalie Kosciusko Morizet. Mais c’est bien au poste de porte-parole de Nicolas Sarkozy, un poste autrefois occupé par Rachida Dati, qu’elle est le plus fortement pressentie.

Ancienne militante du parti radicale, Salima Saa sera également candidate aux législative à Roubaix.

Najat Vallaud-Belkacem

A seulement 32 ans, Najat Vallaud-Belkacem est probablement la nouvelle tête du PS dont le grand public est le plus familier. En effet, avant de devenir l’un des quatre porte-parole de la campagne de François Hollande, elle s’est d’abord affichée aux cotés de Ségolène Royal, dont elle était déjà la porte-parole durant la campagne de 2007.

Elle a également soutenu l’ancienne compagne de François Hollande pendant les primaires socialistes. Aujourd’hui, c’est le candidat à la présidentielle qui compte sur elle pour guider sa campagne. Née au Maroc, elle pourrait être la réponse symbolique du PS à l’UMP sur la question de la diversité.

Najat Vallaud-Belkacem a été introduite à Ségolène Royal par l’intermédiaire du maire de Lyon Gérard Colomb, dont la femme est issue de la même promotion à Sciences Po que la porte-parole de François Hollande. Conseillère générale du Rhône depuis mars 2008, elle a perdu une élection législative dans la 4ème circonscription de Lyon en 2007, face à Dominique Perben.

Elle regrettera par la suite avoir mené une campagne trop à gauche. En revanche elle ne regrette pas d’avoir refusé un parachutage à Villeurbanne, réputée plus facile que la 4ème circonscription. Désormais, elle compte bien empocher cette fameuse circonscription lyonnaise en juin 2012.

Guillaume Bachelay :

Animateur de la cellule riposte du PS pendant la campagne présidentielle, Guillaume Bachelay a grandi en politique aux côté de Laurent Fabius. Cet élu de Normandie âgé de 37 ans a ensuite soutenu Martine Aubry pendant les primaires.Il aurait d’ailleurs été à l’origine de la formule « la gauche molle » employée par Martine Aubry pour discréditer François Hollande pendant les primaires.

Mais aujourd’hui il est déterminé à soutenir à 100% le candidat socialiste à l’élection présidentielle. Fini les primaires et les divergences au sein du PS,les nouvelles attaques de Guillaume Bachelay cible directement Nicolas Sarkozy. « Toulon II après Toulon I : la même politique en pire », c’est de lui. « Merkel décide. Sarkozy exécute ». C’est encore lui.

Ses dernières trouvailles : « Le seul triple A que Sarkozy peut garantir à la France, c’est le A d’Austérité » et « Hollande veut une campagne sur le fond, Sarkozy une campagne qui touche le fond ».

Mais tout comme Guillaume Peltier à droite, Guillaume Bachelay n’est évidement pas qu’un amateur de bons mots. Le vice-président de la région Haute-Normandie connaît bien le terrain et est particulièrement concerné par la thématique de la réindustrialisation de la France. Ce « petit-fils d’ouvirer » participe à toutes les visites d’usines du candidat Hollande et pense que garantir la sauvegarde des emplois industriels sera un élément clé pour la victoire présidentielle.

A propos de l'auteur

La Rédaction