L’ordre mondial caractérisé par la bipolarisation du monde en deux blocs après la Seconde Guerre Mondiale, semble être bouleversé depuis quelques années, plus particulièrement depuis le début des années 1990 , suite à la chute du mur de Berlin et à la dislocation du bloc soviétique.
Les choses ne sont plus les mêmes comme avant où le sort du monde se décidait entre deux grandes puissances à savoir les USA et l’URSS. Si cet ordre établi a subi ce coup dur, c’est grâce à l’émergence de nouveaux états qui s’affirment tant sur le plan économique, militaire, politique et démographique.
Faut-il dresser un tableau de ces pays qui, un demi-siècle avant, étaient classés comme des pays pauvres et qui ne sont représentés dans aucune institution internationale ? Ce sont les BRIC, à savoir Brésil, Russie, Inde, Chine, auxquels s’est greffé l’Afrique du Sud. Ces pays forment le noyau dur des pays émergents.
Aujourd’hui, ces pays sont incontournables et aucune décision prise au niveau des institutions internationales ne peut être adoptée ou prise en considération sans le consentement et la consultation de ces pays qui ont aussi, leurs mots à dire. D’où tirent-ils cette puissance devant les anciennes puissances qu’ils talonnent maintenant sur tous les plans ? Plusieurs facteurs expliquent cette montée et percée fulgurante de ces pays qui bouleversent l’ordre éco-politique mondial.
Ce sont le poids démographique et les progrès techniques (Inde) ; la taille, le dynamique économique et la puissance militaire (Chine) ; le poids commercial et la politique internationale (Brésil) ; la stratégie économique (Russie) ; le leadership continental (Afrique du Sud).
Certes, ces pays n’ont pas encore atteint un niveau de développement économique des pays développés, mais se sont inscrits dans une dynamique qui laissent croire qu’ils arriveront tôt ou tard à un niveau de développement atteint par les grandes puissances.
Conscients de ces enjeux, ces pays se retrouvent très souvent lors des conférences et des réunions pour redonner un élan et jeter des bases devant régir leur coopération et union dans tous les domaines pour faire face aux intérêts des grandes puissances.
C’est ce qu’on appelle souvent la coopération sus-sud. Désormais, conscients de leur poids économique et démographique, ils réclament une meilleure réprésentativité dans les grandes institutions de prises de décisions mondiales, comme le conseil de sécurité des Nations-Unies.