Les centres-d’appel ne sont pas réputés pour être les endroits les plus agréables pour travailler. Pression, stress, hiérarchie oppressante, les conditions de travail dans les centres d’appel sont souvent pointées du doigt par les syndicats.
Cette information venue de Norvège ne va pas contribuer à améliorer la réputation des call-centers. Dans un centre-d’appel de l’entreprise DNB, une compagnie d’assurance, une alarme stridente se déclenche si un employé passe plus de huit minutes aux toilettes. Big brother is watching you… in the WC.
Huit minutes, c’est le temps maximum que l’on peut passer aux toilettes…. par jour. Un laps de temps qui comprend également les pauses cigarettes, les appels téléphoniques et les divers besoins personnels.
Par ailleurs, un signal visuel permet aux managers de savoir si l’un des employés est aux toilettes ou éloignés de son poste de travail. Autant dire que les toilettes de DNB ne sont pas équipées de portes revues.
La fréquentation des toilettes semble décidément être une obsession chez les employeurs norvégiens. Une entreprise a été dénoncée pour faire porter des bracelets rouges à ses employés de sexe féminin lorsqu’elles ont leurs règles. Ne croyez pas que c’est stigmatisant, il s’agit simplement d’une petite attention à leur égard : « vous avez vos règles, donc nous tolérons que vous alliez aux toilettes plus souvent dans la journée ».
On notera au passage que le choix du colorie du bracelet est très équivoque (pourquoi pas un bracelet marron pour les employés ayant des problèmes gastriques ?).
Les toilettes d’une autre entreprise norvégienne sont uniquement accessibles grâce à une carte qui permet d’enregistrer le temps passé sur le trône. Une pointeuse pour WC en gros. Une autre à préférer une bonne vieille méthode pour contrôler les allers et venus dans les toilettes : un registre pour recueillir les signatures des visiteurs.