L’Otan a confirmé hier avoir tué la semaine dernière 8 jeunes afghans au cours d’un bombardement aérien dans la province de Kapisa. L’annonce a été vivement critiquée par le président afghan Hamir Karzaï. Un rapport des Nations Unies montre que le nombre de civils tués est en hausse depuis cinq ans.
Les jeunes ont été considérés une menace car ils semblaient « porter des armes et se mouvoir » de « manière menaçante ». Les troupes de l’ISAF, la force internationale d’assistance et de sécurité, ont donc demandé une frappe aérienne et deux bombes ont été larguées au dessus du groupe. Les victimes étaient âgées de 6 à 14 ans, sauf une qui avait entre 18 et 20 ans.
Mike Wigston, commandant des opérations aériennes de l’ISAF a affirmé durant une conférence de presse que « Selon nous, c’étaient des adolescents d’environ 15-16 ans, dont l’un plus âgé » et que « ils n’ont pas été bombardés parce que nous pensions qu’ils étaient des talibans, des insurgés ou des trafiquants. Ils l’ont été car nous pensions qu’ils représentaient une menace ».
Le commandant a aussi ajouté que la taille n’était pas la seule raison de la frappe et qu’ils ont été pris pour une menace à cause de toute une série de facteurs, notamment leur provenance et la direction de leur déplacement : « S’ils étaient partis dans une autre vallée, ils n’auraient pas représenté de menace et ils n’auraient pas été bombardés. Mais ils étaient dans une position très menaçante ».
L’ISAF a une manière toute à elle d’assurer « l’assistance » et « la sécurité » en Afghanistan.
