Les dommages subis par la faune et la flore lors de conflits armés doivent ils être considérés en tant que crimes de guerre ? C’est l’avis de l’association environnementale TEO (The Earth Organization), qui vient de lancer une pétition à ce sujet.
Avec l’espoir de sensibiliser les Nations-Unies aux droits de la biodiversité, la TEO pointe ainsi du doigt la nécessité de garantir la sécurité des animaux captifs de zoos en temps de guerre. Les événements récents en Lybie font ici figure d’exemple pour illustrer le propos de l’association. En effet, lors de la guerre civile opposant les autorités en place et les insurgés, ceux du parc de Tripoli se seraient retrouvés livrés à eux-mêmes pendant plusieurs semaines, sans personne pour les soigner ou les alimenter – les employés du zoo ayant fui au moment des combats.
Lorsque le zoo de Bagdad vécut la même situation pendant la seconde guerre d’Irak, TEO avait le déplacement pour intervenir ; à Tripoli, l’an dernier, c’est cette fois l’association 30 Millions d’Amis qui s’en est chargée. Avec cette pétition, TEO espère ainsi voir la mise en place d’une loi internationale assurant correctement la sécurité des bêtes.
Autre point introduit par la pétition : étendre les Conventions de Genève au monde naturel, animal ou non, ce dans le but d’interdire et de condamner toute méthode de guerre ayant des répercussions négatives durables sur l’environnement.
Si l’initiative porte ses fruits, soit si TEO récolte un minimum de 50.000 signatures au bas de sa pétition, l’ONU sera saisie à ce sujet – et des mesures d’un nouveau genre seront prises dans le domaine du droit écologique.