Claude Ozoux a enfin vu la fin de son calvaire commencé il y a 4 ans, le 3 juillet 2007, lorsqu’il a été arrêté au Népal pour « visa expiré » et emprisonné. A 66 ans, ce français d’origine réunionnaise a vécu plus de quatre ans en cellule à Katmandou sans que le ministère des affaires étrangères ne fasse rien pour le faire sortir. Il envisage de porter plainte pour « non-assistance à personne en danger ».
Tout commence en 2006 lorsqu’il est agressé par des voyous qui lui brisent la jambe. Il obtient des soins douteux, il boîte encore aujourd’hui, et se fait expulser de l’hôpital. Il s’adresse alors au consulat qui le vire, nous dit-il : « Je me suis aussi fait virer du bureau du consul qui m’a traité de toxicomane, ce que je ne suis pas ». Ensuite il est expulsé de chez lui.
C’est le 3 juillet 2007 que les choses empirent pour lui. La police l’arrête pour son Visa, expiré depuis 13 mois et il échoue dans la prison de Katmandou dans laquelle il n’y a, selon lui, ni racket, ni violence, la prison étant auto-gérée par les détenus.
Mr Ozoux ne pouvait d’ailleurs pas payer son amende de 1630€ jusqu’à ce qu’une amie vivant à Katmandou ne réussisse à réunir la somme, en janvier 2012. Sa famille ne lui aurait pas envoyé l’argent à cause du consulat français qui aurait refusé de leur envoyer une lettre : « Ma mère et ma sœur ne croyaient pas que je risquais dix ans de prison, sans jugement, donc sans appel, pour une histoire de visa, elles pensaient que je cachais quelque chose de grave, un simple courrier du consulat confirmant ma situation suffisait, ils me l’ont toujours refusé, c’était Kafka », affirme-t-il.
Ces propos sont démentis par le quai d’Orsay qui a communiqué au Monde : « la protection consulaire a bénéficié à M. Ozoux et qu’il a été accompagné tout au long de sa détention ». Propos confirmés par un diplomate : Mr Ozoux serait « une personne difficile à gérer » et ajoute : « la mère de M. Ozoux était prête à payer en 2008 mais qu’il avait refusé souhaitant rester au Népal avec son amie ».