L'Echo

Antoine Frérot : un bilan mitigé à la tête de Veolia

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L’éviction annoncée d’Antoine Frérot de la présidence de Veolia fait les choux gras de la presse en raison du nom présumé de son successeur (Jean-Louis Borloo). Après plus de deux ans à la tête de Veolia Environnement, son mauvais bilan rendait pourtant inévitable sa mise à l’écart.

Veolia Environnement a pris de plein fouet la crise de 2008. Le géant français des services à l’environnement a vu ses profits fondre comme neige au soleil… et les actionnaires de Veolia n’ont pas digéré la gestion de la crise faite par son PDG qui pourrait rendre son tablier à l’issue du prochain conseil d’administration.

S’il n’est jamais facile d’être capitaine en pleine tempête, les actionnaires (et les analystes du marché) reprochent surtout à Antoine Frérot sa frilosité et son manque d’ambition pour le groupe spécialisé dans l’assainissement.

Afin de réduire l’endettement de la société, le PDG de Veolia avait en effet présenté l’année dernière un plan de restructuration qui n’a convaincu personnne et n’a fait que « mettre sous pression » l’action Veolia tout en entraînant la dégradation de la note du groupe par les agences de notation selon le cabinet d’analyse financière Macquarie.

Les résultats au premier semestre 2012 s’annoncent d’ailleurs très mauvais pour Veolia et la banque UBS, qui recommande de vendre, affirme même que le groupe français prévoit encore une provision de 300 millions d’euros pour sa branche transport, Trasndev.

Une situation économique intenable qui ne pouvait résulter qu’à l’éviction et au remplacement d’Antoine Frérot. Et ce quelque soit le nom de son successeur.

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La Rédaction