En France, François Hollande dénonce la campagne violente menée par Nicolas Sarkozy. Heureusement pour lui, le candidat socialiste ne fait pas de politique outre-Atlantique. Car là-bas, on s’embarrasse encore beaucoup moins avec des déclarations politiquement correctes.
Ron Paul n’y va pas avec le dos de la cuillère. Jugez plutôt… Lors d’un meeting à Kansas city, samedi, le candidat aux primaires républicaines a déclaré que les Etats-Unis étaient en train de basculer dans un système… fasciste.
Pour Paul, les responsables de ce basculement dans un système fasciste sont « le gouvernement, les grosses entreprises omniprésentes et des règles autoritaires qui entraînent la suppression des libertés individuelles des citoyens américains ».
Il faut dire que Ron Paul n’est clairement pas un grand admirateur des démocrates. Il a fait un parallèle historique entre les présidences de Woodrow Wilson, il y a plus de 100 ans, et celle de Barack Obama. Sous Wilson, les Etats-Unis sont rentrés dans la Première Guerre Mondiale et Wilson n’a pas réussi à convaincre ses compatriotes de l’utilité des Etats-Unis de rejoindre la Société des Nations, l’ancêtre des Nations Unies, une organisation qu’il a pourtant lui-même imaginé.
Qui eu pensé un jour que le gouvernement de Barack Obama, 1er président noir des Etats-Unis et symbole mondial de progrès démocratique, se fasse accuser de faire basculer les USA dans le fascisme ?
Distancé par Mitt Romney et Rick Santorum dans la course aux primaires, Ron Paul joue probablement le tout pour le tout avec des déclarations fracassantes et inconsidérées.