« My God is Blue », tel est le titre du prochain opus aux inspirations mystiques du musicien Sebastien Tellier (vétéran de l’Eurovision, auparavant célèbre pour sa célèbre Ritournelle). Confirmant l’avant-dernier teaser de l’artiste, dans lequel nous apprenions que son prochain album ne s’intitulerait pas « Le Week End », l’annonce de sa sortie n’a pas laissé indifférent.
Dans les plus récentes interviews données par Tellier, ce dernier prétend que, suite à la prise d’une drogue, sa perception de la réalité se serait fardée de bleu – ce bleu représentant pour lui bien plus qu’une couleur ; il s’agirait là d’une véritable révélation spirituelle qu’il aurait reçu par cet biais.
Pour la promotion de l’album, le label Record Makers a mis en valeur le travail de Tellier en tant qu’aboutissement artistique du personnage – mais avant tout spirituel : « C’est une œuvre au service d’une autre, infiniment plus haute. De son propre aveu, Sébastien Tellier considère ce disque comme la première pierre d’un chantier beaucoup plus vaste. Un chantier qui ambitionne rien moins que de changer en profondeur notre rapport au monde et aux êtres ».
Tout un programme ! Seulement, à quel degré faut-il réellement prendre le jeu du prophète auquel se livre Sébastien Tellier ? C’est la question qu’on se pose à l’écoute et au regard du clip de la chanson du premier titre de « My God is Blue », track intitulée « Pépito bleu ». Clip le représentant au sommet d’une colline que quelques âmes en peine gravissent afin de rejoindre un Blue-Tellier-Gourou, présentant à son cou un collier portant l’emblême d’un grand pépito bleu. De quoi être sceptique quant aux annonces de l’artiste, qu’on peut difficilement concevoir autrement que sous une forme d’autodérision.
Sortie prévue le 20 Mars, si son Dieu le veut.
« N’écoutez pas mon disque, écoutez mon message, nous dit-il, entrez en vibration avec ma musique, fusionnons nos rêves, propageons ensemble cette énergie communautaire en une immense vague bleue qui irradiera le monde, et les vérités apparaîtront ».
Sébastien Tellier