La banque privée belge Dexia a publié aujourd’hui ses comptes pour l’année 2011 et les résultats sont catastrophiques : plus de 11 milliards d’euros de pertes. Une perte historique pour laquelle la banque a demandé un plan de sauvetage franco-belge de 90 milliards d’euros.
6,4 milliards d’euros pour les activités poursuivies et 5,23 milliards pour les activités abandonnées : voilà comment se décompose cette perte record. En 2011 les revenus ont été en passif de 4,3 milliards d’euros contre un actif de plus de 5 milliards l’année précédente ; la perte brute d’exploitation s’élève à 5,5 milliards d’euros.
3,4 milliards d’euros de pertes sont issues de la crise de la dette grecque, et 4 milliards de la cession de Dexia Banque Belgique. La crise de Dexia en plein cœur de la zone euro pourrait avoir des conséquences sur la stabilité économique de l’Europe.
Mais il semblerait que ce ne soit pas que la crise de la dette des États européens et de l’euro en général qui soit en cause mais aussi la gestion passée. Ainsi, le représentant de l’État français au conseil d’administration de Dexia aurait demandé comment il serait possible de réclamer à l’ancien président du groupe, Pierre Richard, les sommes qui lui ont été versées dans le cadre de sa retraite-chapeau : près de 600.000 euros par an depuis 2006.
Le plan de sauvetage ayant été soumis, la commission européenne décidera donc du sort de Dexia.