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Russie : sincère la larme de Vladimir Poutine ? (video)

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Vladimir Poutine a toujours voulu montrer au peuple russe qu’il était un homme fort, l’incarnation de la virilité. On a connu Vladimir Poutine qui prend part à un rassemblement de bikers, Vladimir Poutine qui fait du cheval torse nu pour exhiber son buste d’athlète, Vladimir Poutine qui chasse (torse nu évidemment), Vladimir Poutine qui nage le crawl dans une rivière sibérienne ou encore Vladimir Poutine pilote d’avion.

La larme de Vladmir Poutine, hier pendant son discours de victoire à l’élection présidentielle russe, en a donc surpris plus d’un. De quoi se demander si cette larmichette était vraiment sincère…

Hier soir, sur une esplanade à côté du Kremlin, Poutine prononce son discours de victoire devant 100.000 partisans. Une victoire obtenue avec 64% des voix, même si de nombreuses irrégularités ont été dénoncées par l’opposition et les observateurs internationaux.

Une larme coule sur sa joue droite. Un peu plus tard, le nouveau président russe, qui entame son troisième mandat, se justifiera : « les larmes étaient vraies, mais vraies à cause du vent ». Comme c’est touchant, le caïd admet avoir pleuré, mais bien sûr pas question de reconnaître que c’est parce qu’il était ému, même si c’est ce qu’il veut faire croire à tout le monde.

Le geste n’est pas innocent. Poutine le gros dur a voulu montrer qu’il pouvait avoir des émotions, que seul l’amour de la patrie pouvait fendre sa carapace, mais qu’il est aussi un homme fort, pas le genre à admettre qu’il est une pleureuse.

Mais cette larme de crocodile suscite pas mal d’irone en Russie. Le bloggeur Slavik Zehner a publié sur twitter ce message : « Vova (surnom de poutine), Moscou ne croit pas aux larmes », en référence au film du même nom.

Alexeï Navalny de l’opposition ironise : « Aujourd’hui, notre leader avait une vraie raison de pleurer. Il a regardé autour de lui et dit : mon dieu, qu’ai-je donc fait ? ».

Au final, Poutine a peut-être réussi son coup : sa larme fait beaucoup parler, et les irrégularités du scrutin passent presque au second plan.

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La Rédaction