Le fabricant français spécialisé dans la construction de chariots de supermarché pourrait être placé en redressement judiciaire. En cessation de paiement, le cas est étudié par le tribunal de grande instance de Strasbourg. La décision pourrait arriver Lundi.
« Aujourd’hui nous sommes convoqués devant le tribunal pour, peut-être, être placés en redressement judiciaire. Nous nous sommes déclarés en cessation de paiement vendredi », a déclaré Stéphane Dedieu.
Caddie, qui emploie 500 personnes en France, n’a pas payé les salaires de ses employés pour le mois de février. Mais Stéphane Dedieu, le PDG, se veut rassurant : Caddie aurait un « problème passager de trésorerie » mais a « de bons produits, de bons clients et un personnel formidable ».
Les salariés soutiennent leur direction et ont envoyé une lettre au président de la république pour demander l’aide des pouvoirs publics afin de dépasser cette crise.
Caddie a souffert de la crise ainsi que d’une restructuration tardive. La société aurait vécu sur ses acquis, selon son PDG.
L’entreprise est déficitaire depuis des années ; il y a eu une première restructuration il y a deux ans avec une réduction d’effectifs après départ volontaire de 220 personnes. Mais le chiffre d’affaires est passé de 110 millions d’euros par an en 2006 à 85 millions en 2011, et il manque encore près de 15 millions d’euros pour moderniser les machines et déplacer une partie de la production à des fins de regroupement.
Caddie est basée à Schiltigheim et son principal site de production à Drusenheim (Bas-Rhin). Elle possède aussi une filiale en Chine et une au Portugal. En 2011, 850.000 chariots sont sortis de ces usines.
Mais la plus grande consécration de la société Caddie est l’entrée dans le langage courant du mot « Caddie » en tant que nom commun pour désigner le chariot pour les courses. Une entrée qui se retrouve dans de nombreux dictionnaires de la langue française, alors que, en tant que dépositaire de la marque, elle est la seule à pouvoir utiliser le mot Caddie.