Une lettre de Brigitte Bardot adressée à Nicolas Sarkozy a été rendue publique le lundi 5 mars par la Fondation de cette dernière. Après Claude Guéant, BB s’en prend au Président de la République, en pleine campagne présidentielle. Le sujet de la discorde : l’abattage halal.
C’est suite à la proposition du chef de l’Etat d’étiqueter la viande en fonction de la méthode d’abattage que Brigitte Bardot réagit, elle souligne l’effet d’annonce dans les médias, sans aucune mesure concrète: « Le 22 Décembre 2006, vous m’écriviez : Je veux, maintenant, que les abattoirs halal s’engagent, concrètement et rapidement, dans la voie d’une généralisation de l’étourdissement préalable… Encore une promesse non tenue, encore un mensonge insupportable ».
Elle ajoute : « C’est par vous et votre faute que l’égorgement à vif s’est généralisé en France, par votre faute que les consommateurs français sont trompés ». « Comment les Français pourraient-ils encore vous croire et vous faire confiance ? »
Mais encore, Brigitte Bardot souligne que l’abattage rituel des bovins entraine une agonie de 14 minutes, après avoir eu la gorge tranchée. « Une barbarie immonde qui représente aujourd’hui 51% des abattages en France ».
Comme à son habitude, concernant le respect des animaux, BB n’y va pas par quatre chemins : « Vos derniers propos sur l’étiquetage des viandes provenant d’animaux égorgés à vif, dans des conditions ignobles, me donnent la nausée car ils témoignent de toute votre malhonnêteté. »
Brigitte Bardot ne condamne donc pas la proposition de l’étiquetage, mais plutôt le manque de réaction du Gouvernement face à l’augmentation et à la généralisation de l’abattage halal. Ce manque de réaction du Gouvernement a engendré une tromperie des français, n’ayant pas la moindre idée de ce qu’ils achètent, et des conditions d’abattage de la viande qu’ils consomment.