2011 a été l’année où les chaînes d’information sont devenues rentables. BFMTV a réussi à prendre la tête du classement devant LCI, iTélé reste encore derrière concernant le chiffre d’affaires.
Les résultats officiels du groupe d’Alain Weil ne devraient être publiés que le 15 mars, mais il y a déjà des rumeurs ; le groupe aurait même promis un excédent brut d’exploitation (Ebitda) positif.
LCI reste la chaîne avec le moins d’audience, près de 2,4 fois moins que BFMTV qui arrive en tête du classement avec une audience cumulée en 2011 de 1,4% ; iTélé prend la seconde place avec 0,8% d’audience cumulée.
Cet écart s’explique par le fait que LCI n’est diffusée que sur câble et satellite, et n’atteint donc qu’un tiers des fraçais. La chaîne explique qu’au niveau de la part de marché des foyers équipés en câble ou en satellite, elle a obtenu en 2011 la même audience que BFMTV (0,8%) alors que iTélé a 1% d’audience.
L’écart entre LCI et BFMTV s’estompe néanmoins lorsqu’il s’agit de chiffre d’affaires. BFMTV a engrangé 50 millions d’euros de revenus en 2011 (en hausse de 50%), tandis que LCI a engrangé 42,8 millions d’euros (en hausse de 0,3%). iTélé, sur la dernière marche du podium, a engrangé 41 millions d’euros (en hausse de 21%).
Encore un fois, cette différence s’explique par le fait que LCI n’est diffusée que sur câble et satellite. En effet, ses recettes proviennent essentiellement de ses distributeurs CanalSat (15 millions d’euros) et Numericable (environ 6 millions). Les recettes de la publicités s’élèvent seulement à 7 – 8 millions d’euros.
Au contraire, BFMTV et iTélé, étant diffusées sur la TNT, ne vivent quasiment que de publicité. Leurs revenus progressent donc beaucoup plus rapidement n’étant que sujets au prix de l’espace publicitaire, lui-même sujet aux parts d’audience.
Ceci a permis à BFMTV d’afficher un Ebitda positif de 0,2 millions d’euros, bien qu’elle affiche une perte opérationnelle de 1,3 millions d’euros. La chaîne iTélé affiche quant à elle un Ebitda positif de 1 million d’euros. LCI, contrairement à ses concurrentes, reste déficitaire ; elle a néanmoins divisé par trois sa perte nette en 2011 qui s’élève à 2 millions d’euros.
