Dans les années 70, les punks terrorisaient la population en Angleterre, voire en France. Autre époque, autre pays. Au Irak, les punks, les gothiques et les émos sont victimes de lapidation dans les banlieues de Bagdad, des actes apparemment perpétrés par des miliciens chiites.
Au moins quatorze d’entre eux auraient même été tués à coups de pierres et de briques. D’autres, dont des filles, ont été molestés, et le nombre de victimes pourrait même être beaucoup plus élevés puisque certains médias comme le Dailymail reportent 90 morts parmi la population étudiante de la capitale irakienne.
Un tract distribué dans le quartier de Bayaa, dans l’est de la ville, menace clairement ces jeunes au style vestimentaire qui dénote et dérange les extrémistes religieux chiites : « nous vous prévenons, jeunes gens et jeunes filles obscènes, que si vous n’abandonnez pas votre sale comportement d’ici quatre jours, le châtiment de Dieu s’abattra sur vous par le biais des Moudjahidine. Nous sommes les Brigades de la Peur et nous vous avertissons que si vous ne reprenez pas le chemin de la raison et de la rectitude, vous serez tués ! ».
Même le ministère de l’intérieur présente ces jeunes punks et gothiques comme des satanistes. Le gouvernement craint probablement que le mouvement n’envahisse les écoles du pays.
Des représentants chiites ont néanmoins condamnés ces lapidations mortelles, parlant même d’ « attaques terroristes » à leur sujet.