Une étude publiée sur le « Journal of Psychopharmacology » montrerait les effets bénéfiques du LSD sur les personnes atteintes d’alcoolisme. Un résultat surprenant qui trouve son origine dans les nombreuses études sur cette drogue hallucinogène qui ont accompagné les années 70.
Le LSD, ou acide lysergique diéthylamide, a été mis au point en 1938 par deux chimistes suisses : Arthur Scholl et Albert Hofmann. Il a ensuite été commercialisé par Sandoz. Dans les années 60 et 70 il a été qualifié comme drogue à cause de ses effets secondaires hallucinogènes qui ont attiré les communautés Hippie et Beatnik.
Voilà qu’aujourd’hui il pourrait être une solution pour un problème de plus en plus commun de notre société moderne : l’alcoolisme. Teri S Krebs et Pål Ørjan Johansen, de la Norwegian University of Science and Technology (NTNU), ont fait des tests sur 536 personnes en demande de traitement contre l’alcoolisme.
Les deux chercheurs ont donné du LSD à deux tiers des personnes, tandis qu’un tiers prenait du placebo. Les résultats ont été stupéfiants : 59% des patients ont vu leur consommation d’alcool diminuer dès les mois qui suivaient.
L’explication que nous donnent les deux chercheurs norvégiens est simple : « soigner l’alcoolisme nécessite de changer radicalement le regard que l’on porte sur soi-même. Et c’est ce que le LSD permet. » Ce seraient donc les effets psychotropes et hallucinogènes du LSD qui permettraient de changer de point de vue.
Néanmoins, si les résultats montrent des effets positifs sur le court terme, sur le long terme il se pourrait que les effets secondaires du LSD prennent le dessus. Les chercheurs restent donc très prudents quant à leur découverte.
Ceci ouvre cependant une nouvelle piste pour combattre l’addiction à l’alcool qui tue près d’un million de personnes par an.