Le Conseil de Sécurité de l’Onu avait, en 2009, pris une résolution interdisant à la Corée du Nord le lancement de satellite d’observation terrestre, et renforcé les sanctions à son encontre, après l’annonce de la part du régime du lancement d’un satellite en orbite.
Mais le régime de Kim Jong-eun a annoncé la volonté de lancer un satellite d’observation terrestre tout en promettant de respecter la réglementation internationale concernant le lancement et la gestion des débris.
La nouvelle de la violation des interdits de l’Onu fait l’effet d’une bombe. Le lancement du satellite Kwangmyongsong-3 devrait avoir lieu prochainement, d’après la chaîne d’information KCNA. Fort probablement entre le 12 et le 16 avril, ce qui coïnciderait avec le centième anniversaire de Kim-il-sung, fondateur du régime et grand-père de l’actuel dirigeant.
« Une orbite de vol sûre a été choisie afin que les débris de la fusée, générés pendant le vol, n’aient pas d’impact sur les pays voisins » a précisé l’agence KCNA.
En 2009, lors de la prise de la résolution de l’Onu, les États-Unis avaient dénoncé le test ,« masqué » en lancement de fusée, d’un missile longue-portée.
Le lancement sera fait à partir de la station de lancement Sohae, dans le comté de Cholsan sur la côte ouest. Le lancement, dirigé vers le Sud, a été dénoncé par le Japon comme une violation des résolutions de l’Onu.
Mais le lancement pourrait avoir un autre but plus diplomatique après l’accord conclu entre Pyongyang et Washington sur un moratoire concernant les lancements de missiles à longue portée, les essais nucléaires et les activités d’enrichissement d’uranium contre un soutien de près de 240.000 tonnes de nourriture.
« Ce tir peut être interprété comme un moyen de faire pression sur les Américains dans les négociations, c’est aussi une opportunité pour le nouveau pouvoir (nord-coréen) de célébrer le début d’une nouvelle ère », estime Park Young-ho, analyste à l’institut sud-coréen pour l’unification nationale.