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Le plastique qui saigne quand il se fissure puis s’auto-répare

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Le nouveau matériau mis au point par l’équipe du professeur Marek Urban de l’University of Southern Mississippi a été présenté au congrès de la Société Américaine de chimie actuellement en cours à San Diego.

Ce matériau promet des utilisations multiples et est un grand pas en avant dans le domaine des matériaux « intelligents » puisqu’il imite la peau humaine et sa capacité à communiquer certaines « blessures » et à s’auto-réparer.

« Tous les systèmes biologiques ont la capacité de s’auto-réparer, comme les blessures qui guérissent ou les cicatrices qui apparaissent sur la peau et même sur les arbres » a commenté le professeur Urban.

On pourrait ainsi appliquer cette nouvelle découverte aux ailes d’avion, par exemple, qui pourraient communiquer directement la présence de fissures à l’ordinateur central ; et même faire des coques de téléphone qui s’auto-réparent quand elles tombent par terre.

Le principe est assez simple bien qu’il ne date que de 2001 : la présence de micro capsules à l’intérieur des polymères permet de stocker le liquide qui les répare. La réparation a lieu grâce aux liens chimiques qui se créent.

Il faut néanmoins souligner que l’auto-réparation nécessite une source stimulatrice pour que la réaction chimique ait lieu. En l’occurrence il s’agit du soleil, et plus précisément des rayons UV.

Mais le polymère de polyuréthane développé par l’équipe du professeur Urban présente une caractéristique unique : il saigne. Ou plus précisément, il change de couleur lorsqu’il se fissure devenant rouge.

Ce changement de couleur, qui est probablement contrôlable et donc il sera possible de créer des couleurs différentes, est un marqueur qui peut être utiliser pour signaler à un ordinateur la présence de fissures. Une fois la fissure réparée, la couleur disparaît.

Pour le professeur Urban il sera possible, dans quelques années, de créer des matériaux qui se multiplient et s’auto-réparent, comme les cellules, et qui auront un comportement similaire à celui des arbres.

« Vous pensez que c’est de la science-fiction, mais s’en est vraiment pas » a-t-il dit.

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La Rédaction