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Scandale IKEA : des bons d’achats contre des informations

Ikea

Le site Mediapart révèle une nouvelle pratique des magasins IKEA. D’parès ses informations, un magasin de la banlieue parisienne donnait des bons d’achats aux policiers contre des informations concernant les employés du magasin.

Un ancien gendarmen, recruté par Ikea, se serait occupé de récupérer les informations confidentielles auprès de ses collègues.

Médiapart n’établit pas un lien direct et explicite entre les bons d’achats et les informations obtenues, mais ces révélations ne viennent qu’augmenter les soupçons qui planent sur la filiale française de la firme suédoise.

Ikea est, depuis un mois, sous le coup d’une enquête préliminaire du parquet de Versailles pour « utilisation frauduleuse de données personnelles », ce qui a amené à la démission de plusieurs responsables dont l’ex-patron de Ikea, Jean-Louis Baillot.

En 2002, d’après le site Mediapart, une dizaine de bons d’achats d’une valeur de 100€ auraient été remis aux policiers. Une pratique qui, d’après l’ancien directeur du magasin en question, Paul Magnan, n’aurait pas été réservée aux policiers : « On s’efforce d’avoir de bonnes relations avec les partenaires locaux, en remettant des bons d’achat à des clubs de foot, à des associations, etc. »

Mais dans les fac-similés de courriels internes publiés par le site Mediapart il apparaît qu’un des responsables du magasin « a eu un accès direct à des informations confidentielles couvertes par le secret de l’enquête ». Il s’agirait de Laurent Leroy, ancien gendarme recruté par le magasin ; il aurait tenu au courant la hiérarchie sur l’avancement de l’enquête.

De plus, dans un autre courriel publié par Mediapart, le même Laurent Leroy affirme avoir eu accès aux comptes bancaires d’une employée soupçonnée de vol. Il affirme « « un (ex) de la maison d’en face (la gendarmerie, ndlr) parce que dans le cadre d’une telle enquête, ce n’est pas vraiment autorisé ».

 

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La Rédaction