Vinci vient de remporter trois chantiers de taille en Europe. Le groupe industriel jouit certes d’une réputation internationale exceptionnelle mais son activité démontre surtout que malgré la crise, le secteur du bâtiment se porte bien. C’est aussi ce que révèle une enquête du cabinet d’audit et de conseils KPMG auprès de 161 dirigeants d’entreprises de construction et d’ingénierie.
Vinci vient d’être choisi pour s’occuper de la restructuration du marché de New Covent Garden Market à Vauxhall, en association avec St-Modwen (VSM). Le montant des travaux s’élève à deux milliards de livres, en contrepartie desquels Vinci devra s’occuper de la restructuration du site de 23 hectares et de la construction d’un nouveau bâtiment de 152 000 m2. Mais ce n’est pas tout : le premier groupe mondial de concessions et de construction s’occupe également de deux chantiers en Pologne, dont le siège de l’orchestre symphonique de la radio polonais pour lequel il récoltera 45,5 millions d’euros.
Cette information survient au moment où le cabinet d’audit et de conseils KPMG publie une enquête mondiale sur l’humeur des dirigeants du secteur de la Construction. Et, on le devinera aisément, celle-ci est au beau fixe. La majorité des dirigeants du BTP interrogés dans le monde (57%) a en effet constaté une hausse de son chiffre d’affaires en 2011 et table sur une progression de leur activité en 2012, le tout malgré une conjoncture économique défavorable.
C’est ce que conclue Patrick-Hubert Petit, Associé KPMG responsable Construction et Ingénierie pour la zone Europe, Moyen-Orient et Afrique : « Assez curieusement, les dirigeants interrogés s’attendent à un maintien de leurs marges en dépit de la conjoncture ».
Si la tendance est à l’optimisme, cela n’empêche tout de même pas 71% des dirigeants interrogés de manifester une certaine préoccupation pour le développement de l’activité de leur entreprise. En pleine crise économique, les projets deviennent de plus en plus complexes, et la gestion des risques s’est transformée en enjeu majeur pour maintenir les marges des gains de productivité. Ainsi, 45% des dirigeants interrogés par KPMG citent la quantification des risques comme la principale difficulté rencontrée dans le cadre de leur projet.
