Ihsane Jarfi avait disparu dans la nuit du 22 au 23 avril. À 23 ans, il n’avait fait que passer la nuit dans une boîte « homosexuelle » du centre de Liège et il aurait accepté de monté, par la suite, dans une voiture où se trouvaient quatre hommes.
Mais la fin de soirée ne s’est pas déroulée comme il le prévoyait.
Son corps a été retrouvé mardi dernier dans un champ isolé à une vingtaine de kilomètres de Liège, soit plus d’une semaine après cette fatidique nuit. Ihsane Jarfi aurait été « frappé à mort »
L’association « Arc-en-Ciel » a annoncé via son membre Vincent Bonhomme que « Le caractère homophobe de l’agression d’Ihsane Jafri est avéré, selon nos informations ». La justice ne retient cependant pas encore le caractère homophobe du crime.
La Belgique est sous le choc, et pour cause : il s’agit du premier meurtre à caractère homophobe du pays.
« Il s’agit du premier meurtre homophobe en Belgique, ce qui nous amène à penser que l’homophobie est sous-estimée par la population et les pouvoirs publics, qui doivent proposer un plan de lutte contre la discrimination » a affirmé Vincent Bonhomme.
Trois suspects ont été interpellés dans cette affaire le 30 avril. Il ont été accusés de « détention arbitraire » et de « coups et blessures ». Le parquet demande que l’inculpation soit requalifiée en « assassinat ».