Mercredi soir s’est tenue une enchère historique chez Sotheby’s avec, notamment, une des versions existantes du « cri » d’Edvard Munch, la dernière appartenant encore à un particulier. « Le Cri » a été adjugé à 119,9 millions de dollars, un record mondial.
Mais cette enchère a été, pour Sotheby’s, un record dans le marché de l’art moderne et impressionniste.
Tobias Meyer, surnommé « l’Alchimiste » de Sotheby’s a encore une fois réalisé un record dans la vente aux enchères en adjugeant « Le Cri » du norvégien Edvard Munch à 119,9 millions de dollars, soit 91,2 millions d’euros.
« Le Cri » a ainsi battu le record mondial de l’œuvre d’art la plus chère jamais vendue aux enchères. Le record était jusqu’à présent détenu par un tableau de Picasso, le « Nu au plateau de sculpteur » qui avait atteint la somme de 16,5 millions de dollars il y a deux ans lors d’une enchère chez Christie’s.
Peint aux alentours de 1895, ce pastel sur carton d’Edvard Munch a été vendu par Petter Olsen, fils de l’armateur Thomas Olsen qui était un ami du peintre, avec d’autres oeuvres. L’argent récolté par la vente devrai servir à la création d’un musée Munch à Hvisten en Norvège.
Mais l’engouement pour « Le cri » a dopé littéralement les ventes de la soirée. Sotheby’s a réalisé, mercredi soir, le meilleur score de son histoire dans le domaine de l’art moderne et impressionniste : 330,6 millions de dollars en une seule soirée.
Il s’agit là de la plus forte vente depuis le printemps 2008.
Si l’acheteur n’est évidemment pas connu, la presse cite divers noms : l’américano-ukrainien Leonard Blatanavik ou encore Paul Allen, cofondateur de Microsoft. Mais la famille royale du Qatar fait partie des acheteurs possibles. Cette dernière avait acheté l’année dernière pour 250 millions de dollars le tableau « Le joueur de cartes » de Paul Cézanne à l’armateur grec Georges Embiricos.