Hier, dimanche 10 juin, la revue scientifique Nature Genetics a publié une nouvelle étude de médecine menée par une équipe internationale de chercheurs. Cette étude souligne le caractère héréditaire de la forme de migraine la plus répandue, les chercheurs ayant localisé 4 nouveaux gênes qui lui seraient associés.
Cette étude s’est concentrée sur les migraines « sans aura » c’est-à-dire sans signes avant-coureurs comme des troubles visuels.
4 nouveaux gênes ont été identifiés par les chercheurs européens et australiens qui étaient réunis dans un consortium spécialisé dans la recherche sur la migraine du point de vue de la génétique et donc du génome, le « International Headache Genetics Consortium ».
Le génome de près de 4.800 personnes a été étudié et des variations ont été trouvées. Toutes ces personnes souffraient de migraine « sans aura », soit la migraine qui représente 75% des crises de migraine et qui ne présente pas de signes neurologiques pouvant présager la crise. Les migraines « avec aura » sont souvent précédées de troubles visuels et autres signes.
Le groupe témoin avec lequel le génome des patients a été confronté se composait de 7.000 personnes indemnes à cette maladie. Des variations dans les génome ont alors été aperçues et isolées.
La comparaison a mis en évidence 4 nouveaux gênes et confirmé l’existence de deux gênes déjà identifiés dans une étude précédente sur les prédispositions génétiques à la migraine.
Les migraines seraient dues, selon les chercheurs, à un dysfonctionnement moléculaire qui toucherait les molécules qui transmettent des signaux entre les diverses cellules nerveuses présentes dans le cerveau.
Toutefois, il semblerait que l’afflux de sang et les vaisseaux sanguins jouent un rôle dans la survenue des crises à cause de perturbations dans au niveau du flux sanguin et donc de la pression sanguine.
La migraine est un problèmes fréquent, près d’une femme sur six en est sujette et environ un homme sur huit en souffre, qui est une des raison importante d’absentéisme au travail. Il s’agit là d’un problème particulièrement handicapant qui ne présente aucun traitement connu.