L’INCA, l’Institut National du Cancer, et l’INPES, l’Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé, ont publié le 14 juin dernier le second Baromètre Cancer. Il s’avère que les français sous-estiment certains facteurs de risque bien qu’ils ne prennent pas le cancer à la légère.
Le Cancer est en effet considéré, aujourd’hui, la maladie la plus dangereuse par les français.
71% de nos compatriotes considèrent que le cancer est la maladie la plus grave qui soit. Le Sida est moins dangereux que le cancer pour 49% des français tandis que les maladies cardiovasculaires le sont pour 30% d’entre eux.
Un sondage qui montre donc une véritable inquiétude des français vis-à-vis du cancer mais qui montre aussi un léger paradoxe, à savoir la sous-estimation de certains facteurs qui accroissent les risques de contracter la maladie.
Quoiqu’il en soit, pour les français le cancer est une maladie qui peut toucher n’importe qui puisque 95% estime que personne n’est hors d’atteinte de cette maladie, ce qui explique qu’elle soit considérée la plus dangereuse et surtout plus dangereuse que le Sida qui n’est que sujet aux habitudes sexuelles d’une personne.
Mais les français semblent conscients que la prévention est un bon facteur de réduction des risques : 66% des sondés a considéré que la phrase « on ne peut rien faire pour éviter le cancer » n’est pas juste.
Et les français semblent aussi avoir confiance en la médecine puisque pour 9 français sur 10 estiment que de nombreux types de cancers peuvent être soignés.
Le tabagisme est désormais associé au risque de cancer chez les français (98%) de même que 97% associent une exposition au soleil sans protection comme un facteur de risque. L’alcool, quant à lui, est moins associé au risque de cancer.
90% des français associent l’alcool au risque d’accident de la route et donc à la conduite tandis qu’ils sont près de la moitié à supposer que les seuls alcools présentant un risque pour la santé sont les alcools forts.
Toutefois, une évolution est à remarquer : si en 2005 49% estimaient que la proximité d’une antenne relais était un facteur de risque, ils sont aujourd’hui 69% à le croire.
Mais les français croient aussi des choses fausses : ils ne sont pas moins de 18% à croire que ne pas exprimer ses émotions entraîne un accroissement du risque de contracter un cancer.
Si les français s’estiment bien informés sur les risques de cancer et sur la maladie à hauteur de 70% et que près de 60% ont changé leurs habitudes de vie pour prévenir le cancer c’est essentiellement grâce à la télévision qui est la première source d’information.
57% des français ont été informés par la télévision, 31% par leur entourage tandis que 20% par le biais du monde de la santé (journaux, médecins, internet…)
Il existe cependant des idées reçues qui persistent : pour 70% des français le sport est un palliatif aux effets de la cigarette et pour 65% de nos compatriotes l’air citadin est aussi mauvais que le tabac.