Hier soir à Lille, un professeur et un lycéen d’un établissement privé, ont été respectivement condamnés à six mois de prison avec sursis et deux mois de prison avec sursis. Pour quels motifs ? Fraude au baccalauréat l’an dernier.
En juin 2011, un surveillant aux épreuves avait surpris le professeur en train de remettre un document au lycéen, alors en épreuve de marketing. Retrouvé parmi les feuilles de brouillon du jeune homme, il s’agissait en réalité du corrigé, donné par l’enseignant.
L’élève aujourd’hui âgé de 20 ans, avait alors expliqué devant le tribunal correctionnel de Lille en mai, qu’il n’avait rien demandé à son prof. Son avocate avait plaidé qu’il n y avait pas de preuve que le lycéen ait effectivement utilisé le corrigé. Interdit d’épreuve pour deux ans, le jeune a déposé un recours contre cette sanction. Le professeur a quant à lui été suspendu de ses fonctions et une procédure disciplinaire est en cours.
Selon son avocat, c’est un « geste complètement impulsif, il n’a pas pu s’empêcher de vouloir l’aider » et regrette la « décision très lourde, l’espèce de double-peine » infligée par le tribunal en rejetant sa demande de non-inscription de sa condamnation au bulletin numéro 2 de son casier judiciaire. Cette décision empêche la reconversion professionnelle de l’enseignant qui souhait devenir – ironie du sort oblige – avocat.
Avec la lutte contre la fraude au bac 2012 avec des détecteurs de portables en salles d’examens, il y a de quoi en dissuader quelques-uns cette année.