Le tchèque Lukas Rosol vient de réaliser un exploit : il s’est imposé face au géant du tennis et actuel numéro deux mondial, Rafael Nadal.
L’espagnol n’avait pas été battu au deuxième tour d’un tournoi du Grand Chelem depuis … sept ans, à Londres en 2005, par le luxembourgeois Muller.
« C’est comme un miracle. Je n’aurais jamais espéré quelque chose comme ça. J’ai joué de manière incroyable aujourd’hui. J’espère pouvoir faire plus d’un match comme ça. C’est le meilleur moment de ma carrière » souligne le vainqueur, en sortant du cours.
Pourtant, l’affaire n’était pas gagnée d’avance : Lukas Rosol présente un CV plutôt maigre. Progressant très lentement dans le classement ATP, il n’a fait sa première apparition dans le top 100 que l’an passé, à l’âge déjà avancé de 25 ans, et n’est jamais monté plus haut que la 65e place. En Grand Chelem, sa meilleure performance était un troisième tour à Roland-Garros en 2011. Quant au tournoi de Wimbledon, il en découvrait le grand tableau après avoir échoué à plusieurs reprises en qualification.
Durant tout le match, l’espagnol est apparu en difficulté, les balles ne voulant jamais dans la trajectoire voulue. Il a sauvé notamment trois balles de set avant d’arracher la première manche au tie-break (11/9), puis a été nettement en-dessous d’un adversaire en totale confiance, lors des deux sets suivants. Semblant retrouver ses forces au quatrième set, mais la nuit tombant, il a fallu fermer le toit du Central et allumer la lumière. L’interruption de 45 minutes a brisé l’élan de l’Espagnol, qui s’est fait breaker dès le premier jeu de la dernière manche par un Rosol pas du tout déconcentré. Sa pire défaite en Grand Chelem.
À croire que Nadal ne maîtrise pas aussi bien le gazon que la terre battue de Roland Garros.