La City, en plein scandale du Libor, jette la banque Barclays dans le gouffre. Après l’annonce du départ de Marc Agius, président du conseil d’administration, c’est au tour de Bob Diamond, patron opérationnel de démissionner, à la suite des en enquêtes menées sur les manipulations du Libor.
À la Barclays, rien ne va plus. Les têtes tombent les unes après les autres à la suite du scandale lié aux manœuvres douteuses du Libor et Euribor, les taux interbancaires offerts à Londres (London Interbank Offered Rank).
Hier, avec l’annonce de la démission de Marc Agius, président du conseil d’administration de la Barclays, c’est aujourd’hui au tour du dirigeant Bob Diamond, figure emblématique de la finance londonienne. Il quitte la deuxième banque britannique avec « effet immédiat ».
M. Diamond souligne dans un communiqué « Je suis très déçu parce que les événements de la semaine dernière donnent une image de Barclays et de ses employés qui ne pourrait pas être plus éloignée de la réalité ». Le patron américain, impopulaire au Royaume-Uni car devenu le symbole des excès de la finance, était sous pression depuis plusieurs jours.
À l’âge de 60 ans, le banquier avait rejoint Barclays en 1996 et en était devenu son directeur général en 2011. Marc Agius lui, est pour l’instant confirmé dans sa position de président « avec pour mission de trouver un nouveau directeur général et d’assurer l’intérim » a commenté Barclays dans un communiqué de presse ce mardi.
La banque est plongée dans un vaste scandale, depuis l’annonce de l’amende de 290 millions de livres que Barclays doit payer, pour avoir faussé le taux interbancaire Libor afin de maximiser ses profits. Barclays et d’autres grands nom de la finance internationale – BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole, RBS entre autres – sont une fois de plus au coeur de manœuvres pour le moins douteuses.
David Cameron, le premier ministre britannique, a expliqué vouloir prendre à bras-le-corps le problème, tout en insistant sur le fait que le Royaume-Uni devait avoir « les règles les plus dures et les plus transparentes de tous les grands secteurs financiers ». Lundi, la mise en route d’une enquête parlementaire sur les pratiques bancaires est lancée.
À croire que les bonus, primes, stock-option et autres commissions ne suffisent pas au monde fou de la finance.