Dans une interview accordée hier au quotidien britannique Times, le président d’honneur du Front National, Jean-Marie Le Pen, traite sa fille, Marine, de « petite bourgeoise ». Ça s’agite sévère à l’extrême droite.
« Ce serait bien qu’il comprenne une bonne fois pour toutes qu’il n’est plus président du Front national ! » s’écrie un des lieutenants de Marine, Le Pen, très remonté après les propos rapportés par le Times. « Il y a de vraies divergences de fond entre elle et lui. Et au sein du parti, il est de plus en plus isolé et discrédité » ajoute-t-il.
Marine Le Pen, elle, a gardé le silence hier, pour ne pas faire apparaître au grand jour une dissonance au sein du parti.
Interrogé par le journal anglais Times, Jean Marie Le Pen explique « je suis un homme du peuple. Je viens d’une famille de paysans et de pêcheurs […]. Ma fille, quoi qu’elle en dise, est une petite bourgeoise » a t-il révélé au quotidien, avant de parler de « ces courageux et dynamiques militants qui se sont fait remarquer parce qu’ils avaient le crâne rasé » et qui « ont été écartés » par sa fille.
Des propos qui font tâche au sein du FN. Un jeune cadre du Front National s’exprime « Un vrai travail de sape, il décrédibilise tout le travail qu’entreprend Marine depuis des années pour montrer que le FN a changé. »
Reprochant à sa fille de ne pas avoir assez parlé des questions d’immigrations et d’insécurité, lors de la campagne présidentielle, le vieux lion s’était fait remarqué par ses jeux de mots douteux pour provoquer le buzz. On se rappelle notamment du cas où il rapprochait les initiales de Nicolas Sarkozy au National-Socialisme, ou encore lorsqu’il faisait allusion à l’écrivain collaborationniste Robert Brasillach dans un discours. Les tensions s’étaient accentuées entre les deux clans ces derniers temps.
