Rien ne va plus au NPA. Le courant de la « Gauche Anticapitaliste » vient de lever le camp et se rallie au Front de gauche. Un départ lourd de conséquences depuis la création du parti en 2009.
C’est la crise au NPA. Le Nouveau Parti Anticapitaliste voit sa troisième vague de départ. Aujourd’hui, c’est au tour du GA – la Gauche Anticapitaliste – de faire désertion. Le courant de la GA lève les voiles et rejoint le Front de gauche. Un départ de poids, puisque ce courant pèse 40% de la conférence nationale du NPA, et comprend Pierre-François Grond, ex-adjoint de Besancenot et Myriam Martin, ex-porte-parole du parti.
Le NPA accuse le coup. Fort de 9.000 membres lors de sa création en 2009, le parti d’extrême gauche ne revendique désormais plus que 3.000 adhérents.
« Le NPA s’est voulu une formation de type nouveau, en phase avec le XXIe siècle et en rupture avec les traditions politiques du XXe siècle. Philosophiquement, il a raté sa mue et n’a pas réussi à incarner un renouveau idéologique à l’extrême gauche », constate Christophe Bourseiller, spécialiste du sujet et auteur de L’Extrémisme.
C’est sans rajouter les pertes en trésorerie. Le NPA a perdu à l’occasion des législatives catastrophiques, une bonne part de sa dotation publique : le parti touchait 900.000 euros par an entre 2007 et 2012 et n’aura, pour la prochaine législature, droit à aucun fonds. Difficile dans ces conditions de rebondir sereinement. Ce sera pourtant l’enjeu du prochain congrès qui doit se dérouler à l’automne