Dans le Massachussets, à Ipswich, Michael Smith a une petite entreprise qui emploie 14 personnes. Ses factures de téléphone avoisinent les 700 dollars tous les mois, ce qui n’est pas rien. Mais un jour il a reçu une facture de 1 million de dollars.
Un montant astronomique qui est dû à des hackers qui ont utilisé sa ligne.
Durant quatre jours, des centaines d’appels ont été émis en direction de la Somalie de la part de hackers qui se sont faufilés dans la ligne de sa petite entreprise. Michael Smith est désormais au pied du mur.
Car l’opérateur AT&T, un des principaux opérateurs américains, a réclamé ses sous et, devant le défaut de paiement de Michael, a désormais entamé une procédure de justice.
AT&T réclame à la petite entreprise 1,15 millions de dollars. Sauf que Michael Smith n’a pas de contrat avec AT&T.
C’est l’opérateur Verizon qui compte, parmi ses abonnés, Michael Smith. Ce dernier a été le premier à se rendre compte du hackage et a bloqué, le premier jour, les appels à l’international pour Michael Smith quand un opérateur a remarqué le montant de 260.000 dollars. Verizon a d’ailleurs annulé cette facture.
Mais les hackers ont alors contourné l’interdiction en passant par un système secondaire qui s’est avéré appartenir à AT&T. Ce dernier réclame donc son dû.
Naturellement, une bataille judiciaire est engagée puisque Michael Smith ne peut pas payer, à moins de ne vendre son entreprise et licencier 14 personnes.
La situation kafkaïenne dans laquelle se trouve Michael est accentuée par le fait que la société AT&T confirme que les appels sont frauduleux, mais n’en demande pas moins pour autant.