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Géorgie: Le jeu trouble de la fondation Komagi

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Une nouvelle fondation a fait irruption dans le débat politique géorgien. Appelée “fondation Komagi”, cet organisme de charité entend soutenir, y compris financièrement, les “victimes de répression politique”. Elle pourrait en faire être le cheval de Troie des partisans de Bidzina Ivanishvili.

De nombreuses ONG s’inquiètent de l’émergence de la fondation Komagi sur la scène géorgienne. Transparency International, l’Association des Jeunes Avocats Géorgiens et la coalition Libre Choix s’alarment du fait que cet organisme de charité puisse influencer les électeurs en faveur de Bidzina Ivanishvili, le milliardaire franco-géorgien à la tête du “Rêve géorgien”.

Komagi propose en effet un soutien financier conséquent (entre 1500 et 5000 Laris par cas et par mois), ainsi qu’un avocat et le règlement des éventuels coûts médicaux à toute personne se disant “victime de répression politique”. L’un des membres les plus influents de la coalition du “Rêve géorgien”, Sozar Subari, a lui-même précisé les attributions de cette fondation, ne cachant aucunement les liens entre Komagi et le parti de Bidzina Ivanishvili.

Vano Chkhartishvili, un riche expatrié affilié au « Rêve géorgien » aurait par exemple effectué de nombreux versements de ses comptes offshore vers des citoyens géorgiens se disant « victimes de répression politique » et soutenus par Komagi. Une façon d’acheter des votes ?

Problème, la loi géorgienne interdit évidemment aux partis politiques d’acheter des votes par de l’argent ou des avantages. Le ministère de la Justice ainsi que les ONG craignent donc que cet organisme de charité ne serve en fait qu’à s’assurer du soutien de nombreux citoyens géorgiens en les payant grassement. Jusqu’à présent, les membres du “Rêve géorgien” continuent de nier avoir enfreint la loi. Cependant, le pays est à présent sous surveillance des ONG internationales.

 

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La Rédaction