Hadopi, la Haute Autorité pour la Diffusion des œuvres et la Protection des Droits sur Internet, verra son budget coupé à la rentrée. Une baisse annoncée par Aurélie Filipetti, ministre de la Culture, dans une interview accordée au Nouvel Obs.
Le budget devrait être « largement réduit » car, selon la ministre, Hadopi n’est pas assez efficace.
Hadopi a coûté au contribuable jusqu’ici quelques 12 millions d’euros par an. Un budget trop cher pour la ministre. 60 agents sont chargés d’envoyer les e-mails aux personnes suspectées de télécharger illégalement sur les réseaux de Peer-to-peer.
La réponse graduée aurait représenté à elle-seule quelques 6 millions d’euros du fait de l’envoi des lettres recommandées. Les système n’aurait toutefois pas obtenu les résultats escomptés et si les réseaux de Peer-to-peer sont un peu désertés, le téléchargement direct a repris le dessus. Ce dernier n’est cependant pas contrôlé par Hadopi.
« Dans le cadre d’efforts budgétaires, je vais demander que les crédits de fonctionnement de l’Hadopi soient largement réduits pour l’année 2012. Je préfère réduire le financement de choses dont l’utilité n’est pas avérée ». Une attaque en bonne et due forme, celle de la ministre, envers une institution de l’ère Sarkozy.
En effet, si les réseaux de Peer-to-peer sont un peu abandonnés par les pirates français, l’offre légale n’a pas été développée pour autant. Or, c’était là le but premier d’Hadopi. En tout cas, c’est avec cette excuse qu’on l’a mise en place.
La fin d’Hadopi donc ? Peut-être. Au fond, ce ne sont pas plus de 350 dossiers qui ont été transmis au parquet depuis le début de son existence.