La revue médicale américaine « The Lancet » a publié hier une étude qui pourrait bien changer les habitudes des secouristes et les premiers secours en général. Cette étude porte sur le lien existant entre l’efficacité du massage cardiaque et la durée de celui-ci.
Même si cela semble, à première vue, évident, rien n’avait jusqu’à présent prouvé un véritable lien entre les deux choses.
Pour parvenir à cette conclusion les chercheurs ont étudié les résultats des réanimations par massage cardiaque de 435 hôpitaux américains. La comparaison de 64.000 cas a permis de conclure que plus le massage cardiaque est long plus il est efficace.
16,2% des personnes ayant subi un massage cardiaque « long » (25 minutes) se sont entièrement rétablies contre seulement 14,5% de celles ayant subi un massage cardiaque plus « court » (16 minutes).
Mais il est difficile de mettre un cadre défini de durée car, comme l’expliquent deux spécialistes britanniques, Jerry Nolan et Jasmeet Soar, la durée de tentative est un choix subjectif « soumis à l’appréciation des équipes ».
Par exemple, un patient jeune aura plus de chances de subir un massage cardiaque plus long car ses chances de récupération sont plus grandes que celles d’un patient plus âgé.
Sur le territoire français quelques 50.000 personnes décèdent chaque année d’un arrêt cardiaque. Avec un taux de survie de 2 à 3%, l’action des secours est primordiale puisque 4 patients qui survivent sur 5 ont bénéficié des premiers secours.
Cette importance est mise en évidence par la Croix-Rouge et l’association Croissant Rouge qui organiseront, le 10 septembre prochain, la Journée mondiale des premiers secours. Une journée fondamentale puisque moins d’un cinquième des français serait en mesure de procurer une assistance et de faire les gestes de premiers secours.