Avec sa victoire hier soir contre la Biélorussie (3-1), l’équipe de France prend la tête de son groupe de qualification pour la Coupe du monde, avec ses 6 points en deux matchs. Cependant, il faut sérieusement relativiser ce succès plutôt maigre pour le moment.
Contre l’Espagne, il est peu probable qu’un « but vienne un peu de nulle part » comme hier soir.
Hier soir au Stade de France, après une première période plutôt terne, puis dominé en début de seconde période, les Bleus ont su faire la différence contre la Biélorussie (3-1). Malgré une attaque remodelée et plus efficace, une bonne performance de Franck Ribéry, passeur et buteur, et les bonnes récupérations de Rio Mavuba, ce succès doit être relativisé.
L’équipe de France est loin d’avoir dominé entièrement le match d’hier, et elle a en plus pu compter sur un but aussi sensationnel qu’involontaire. Le défenseur parisien Christophe Jallet a réussi sa première titularisation avec l’équipe de France au Stade de France, en étant l’auteur d’un but chanceux qui l’a surpris lui-même. Sa volonté initiale était de centrer, mais « heureusement, explique-t-il, le ballon a décidé d’aller ailleurs », pour aller s’enfoncer dans les filets. Et d’ajouter que « ce but vient un peu de nulle part. »
La France est donc en tête de son groupe après ces deux premières victoires, mais elles ont été remportées contre des équipes faibles, et celle contre la Finlande (1-0) vendredi est de plus apparue bien laborieuse. Dans ce groupe de cinq, avec seulement huit matches à jouer, l’Espagne fait figure de grande favorite et sera la prochaine équipe que rencontreront les Bleus.
Les Tricolores veulent y croire, mais l’Espagne sera une autre paire de manches, et un nouveau but sur le compte de la chance est peu envisageable. «On ne va pas se mentir, explique Karim Benzema, on sait très bien que ce sera très difficile de faire un résultat à Madrid. Mais en travaillant bien tous ensemble, en s’arrachant en défense, en étant réaliste, il y a moyen de faire un résultat là-bas. J’en suis sûr» ; «Il faut aller en Espagne avec de l’espoir et essayer d’en ramener quelque chose», déclare Rio Mavuba.