Longtemps méfiantes à l’égard des réseaux sociaux, les entreprises doivent aujourd’hui compter avec le désir de leurs employés d’en disposer également sur leur lieu de travail, et sont amenées à considérer leur potentiel pour le développement de l’entreprise. Sous condition de contrôle et de formations.
Les managers ont longtemps reproché au réseaux sociaux de constituer des sources de distractions, d’être responsables de la baisse de la productivité, ou encore d’être soumis aux caprices des connexions internet, aux bugs et aux pratiques intrusives du piratage. Aujourd’hui pourtant, 70% des entreprises sont présentes sur ces réseaux, les pays développés ayant du retard sur les pays émergents.
Les entreprises n’ont plus le choix. Elles doivent intégrer les réseaux sociaux, non seulement à leur organisation interne, mais également à leur stratégie de développement. Si les réseaux sociaux constituaient principalement un outil marketing par le passé, ils sont dorénavant bien plus que cela. «Aucune entreprise ne peut désormais se permettre d’ignorer les conversations qui ont lieu sur les réseaux sociaux, un espace qui doit être intégré à leur stratégie globale de développement » rappelle Marie Guillemot, associée au sein du cabinet KPMG en France, dans un article publié dans le monde.fr.
L’usage des réseaux sociaux n’est plus l’apanage de la sphère privée. Familiers avec Facebook, Twitter et YouTube chez eux, près de 75 % des employés escomptent bien pouvoir y accéder dans leur environnement professionnel. Les entreprises ont plus à gagner à rendre accessibles les réseaux en interne, à condition d’en canaliser le contenu, qu’à en restreindre l’usage.
En termes de ressources humaines, c’est d’abord un moyen de faciliter la communication entre les employés et d’améliorer la cohésion sociale de l’entreprise, ce qui se répercute directement sur leur productivité. De quoi démentir les craintes existantes à ce sujet. Autre avantage à ne pas négliger : le cloud recruiting. C’est un outil efficace de recrutement consistant dans le repérage de nouveaux collaborateurs sur les réseaux sociaux. Cette pratique est promise à un avenir florissant en regard de la vitesse des avancées technologiques.
Au-delà de leurs enjeux organisationnels, les réseaux sociaux ouvrent de belles perspectives de développement. Ils facilitent le partage de connaissances entre les collaborateurs et la multiplication des supports de consultation, dès qu’une connexion internet les rend accessibles.
Pour bénéficier de l’incroyable potentiel des réseaux sociaux sans en subir les dérives, encore faut-il en contrôler l’usage. Pour cela, le seul moyen est de former ses employés. La formation doit sensibiliser les jeunes de la génération Y à la nature et aux répercussions du contenu injecté sur les réseaux sociaux. Les plus anciens doivent se défaire des stéréotypes qui les ont longtemps tenus à distance de cette technologie aujourd’hui incontournable.
Marie Guillemot confirme l’efficacité de ses formation : « Comme le montre une étude que nous avons menée, ces actions de formation s’avèrent très bénéfiques : les collaborateurs y ayant assisté sont deux fois plus enclins à diffuser des messages positifs sur l’entreprise. Plus que la restriction des usages, la motivation et la formation induisent une appropriation responsable et positive des réseaux sociaux par les collaborateurs ».