Hier, dans un collège près de Poitiers, la mère d’une élève demande des comptes à une enseignante en salle de classe. Et quoi de mieux pour se faire entendre que de donner gifles et coups de pieds à la prof en présence des élèves. En voilà une belle leçon…
Cet incident soulève l’indignation du ministre de l’Education nationale Vincent Peillon.
La pratique de la gifle dans les milieux scolaires était d’usage courant par le passé. Heureusement, les choses ont bien changé depuis. Gifle, coups de règle ou autres punitions corporelles, tout comme les humiliations publiques n’ont plus court à l’heure actuelle. Mais au moment où le corps enseignant semble en sérieux perte d’autorité auprès des jeunes, il apparaît que certaines personnes voudraient le retour de ces anciens modes d’éducation.
Une enseignante d’histoire-géographie du collège Jules-Verne de Buxerolles, près de Poitiers, en Vienne, a malheureusement fait les frais de ces méthodes d’antan. La mère d’une élève n’a pas apprécié une note sur le carnet de correspondance de son enfant, pour un travail non fait et l’oubli de livres et cahiers. Celle-ci s’est présentée en salle de classe, en présence des élèves, pour porter gifles et coups de pied à l’enseignante, qui a ensuite été transportée à l’hôpital pour observation.
Selon le rectorat de Poitiers, l’enseignante serait ressortie de l’hôpital en début d’après-midi, où elle aurait effectué une simple visite de contrôle par mesure de précaution. La mère a été placée en garde à vue. Les collègues de la victime ont cessé le travail, et doivent se réunir jeudi pour les réponses à apporter à la suite de ces événements.
Le ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon, a parlé « d’un acte grave » et exprimé « sa plus vive indignation », rappelant « que de tels comportements inqualifiables n’ont pas leur place dans l’enceinte de l’école de la République ». Le ministre a aussi demandé que « la plus grande fermeté soit appliquée à l’encontre de leurs auteurs ».