Dans la nuit de mardi à mercredi de cette semaine, les portes de la mosquée de Limoges ont été souillées avec des excréments. Cette seconde profanation en moins de deux mois à l’encontre de cet édifice soulève l’indignation.
Les actes anti-musulmans ont augmenté de 14,5 % au premier semestre en France, selon l’Observatoire national contre l’islamophobie.
Fin juillet, deux tags néonazis avaient été découverts sur la porte d’entrée de cette même mosquée. Cette fois-ci, les portes ont été recouvertes d’excréments. Cette nouvelle provocation ne manque pas de soulever l’indignation.
Hassan Izzaoui, recteur de la grande mosquée de Limoges, a appelé les musulmans à « garder leur sang-froid » et à « continuer de se comporter comme des citoyens responsables ». Le recteur a clairement condamné cet acte « immonde et ignoble » qui lui inspire « indignation et colère », mais a rappelé sa « confiance » en la justice française pour donner bonne suite à la plainte qui a été déposée.
Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, et donc en charge des cultes, a lui aussi condamné cette nouvelle dégradation de la mosquée de Limoges, « avec la plus grande fermeté ». « Cet acte, précise-t-il, porte gravement atteinte à la dignité des musulmans et choque l’ensemble des citoyens attachés aux valeurs de respect et de tolérance », et rappelle que le fait de « s’attaquer à une religion, c’est s’attaquer à la République ».
