Une affaire peu commune secoue les journaux britanniques ces derniers jours : un Nigérian qui bénéficiait de l’asile politique pourrait bien retourner au pays car la justice ne le croit pas homosexuel.
La raison du retrait peut paraître étrange, mais elle est, et c’est le pire, complètement justifiée.
Olalekan M. Ayelokun avait demandé l’asile politique il y a 8 ans à cause des persécutions qu’il subissait dans son pays. En effet, l’homosexualité est passible de la peine de mort au Nigéria.
Mais voilà que le juge britannique en charge de l’affaire et de la demande d’asile ne semble plus certains que M. Ayelokun soit réellement homosexuel. S’il s’avérait être hétérosexuel, sa demande d’asile n’aurait pas lieu d’être.
Pourtant, semble-t-il, M. Ayelokun aurait appuyé sa demande du témoignage de divers membres de la communauté gay britannique et, notamment, de trois ex-petits amis.
Le rejet de la requête d’asile a fini par secouer l’opinion publique et divers mouvements de soutien se sont organisés. Un mouvement justifié en particulier par les propos de David Cameron qui avait déclaré, en 2010, que les requérants d’asile risquant des persécutions dans leur pays ne devait pas être renvoyés.